BOB ISO – INTERVIEW

BOB ISO

Trompettiste - Live electro lounge act

INTERVIEW BOB ISO

Cet artiste qui se cache derrière ses lunettes noires et sa barbe blanche, qui cache elle même une large expérience musicale, c’est Bob Iso, un baroudeur multi-instrumentiste qui parcourt le monde en proposant un concept alliant à la fois jazz et electro. Le point commun des diverses influences qui caractérise sa musique ? son instrument fétiche: la trompette, qu’il n’a jamais quitté depuis l’enfance, et qu’il continue d’emmener au gré des concerts.
Originaire du sud de la France, Bob nous parle de la naissance de son concept, et du cheminement qui le conduit aujourd’hui à préparer son album de compositions personnelles.
L’agence M8TE est ravie de pouvoir vous le présenter aujourd’hui et de le proposer en catalogue pour tous vos événements.

M8TE▸ Bonjour Bob. Qui es-tu, peux tu te présenter et nous parler de ton concept ?

Bob Iso – Bonjour M8TE ! 

Je suis musicien. Je vis en Provence. C’est une région que j’affectionne tout particulièrement. J’habite en pleine nature dans une vielle maison que nous avons retapé ce qui est très pratique en étant musicien car je peux jouer quand bon me semble sans craindre les plaintes de voisins! C’est vraiment un luxe 😉 
La musique est une part essentielle de ma vie. Elle est partout, tout le temps. Aussi bien dans mes oreilles que dans ma tête.

Concernant le concept, il s’agit d’un répertoire dans un esprit électro-jazz. C’est toutefois quelque chose d’assez innovant :
Il s’agit de compositions originales, souvent inspirées de mes pérégrinations dans lesquelles je mélange les sons « électro » des machines avec ceux des instruments « classiques ».
Je conçois ça comme un carnet de voyages. J’aime à emmener les gens dans cette parenthèse hors du temps.
Tout le monde peut y trouver son compte. C’est une musique dans laquelle sont présents tous les codes des musiques actuelles associés à l’ambiance « jazz », avec les structures et plages d’improvisations qui lui sont propres.

Le concept est d’une grande modularité. Je peux me produire seul mais également en duo avec un pianiste, en duo avec un batteur/percussionniste, en trio avec un pianiste et un batteur.  L’ajout d’un autre cuivre sur chacune des formules proposées est également possible.

Je travaille avec des musiciens que je connais depuis maintenant plusieurs années. Ils me font confiance et lorsque je les sollicite, ils sont capables de s’adapter à toutes les situations.  Au départ j’avais pensé que ce climat conviendrait principalement pour des « Before ». C’est effectivement le cas mais pas seulement. Nous avons pu nous produire lors de plusieurs  festivals, en France, Italie et Amérique Latine ainsi que pour des cocktails plus « classiques », des brunchs, des soirées privées, pour des sociétés. Il y a eu aussi des prestations plus atypiques comme  lors de rassemblements «expédition nature » sur le toit d’un camion conçu pour les raids en Afrique ou encore sur un catamaran. Tous les contextes peuvent donc être envisagés

▸ Ta bio raconte que tu étais « attiré par les cuivres et le jazz à 8ans, ce qui t’a amené à jouer de la trompette à partir de 9ans. Quel était le contexte pour qu’un petit garçon d’’une part, écoute du jazz, puis en soit tellement épris qu’il décide de se lancer à en jouer ? 

Tout ça reste pour moi un grand mystère !
A la maison il y avait très peu de musique, juste la radio (RMC pour ne pas la citer) pendant les repas !!!
La fille des voisins avait commencé le piano et mes parents ont proposé de m’inscrire à l’école de musique et d’y choisir un futur instrument. Là, d’aussi loin que je me souvienne, c’était une évidence, ce serait un cuivre….mais pourquoi ?

En me posant la question bien des années plus tard j’ai pensé aux séries télé de l’époque, des films policiers dont les musiques étaient composées par Lalo Schifrin, Elmer Bernstein, Quincy Jones, Patrick Williams …..Mais pourquoi ces musiques là ? Aucune idée mais j’en suis très heureux ! Je me souviens que la nuit, quand c’était la saison des festivals de jazz, j’écoutais en cachette, sur une petite radio portable avec écouteurs, les festivals de jazz de Juan-Les-Pins ou de Nice.
J’ai très probablement entendu des monuments comme John Coltrane, Dizzy Gillespie et bien d’autres. Je ne comprenais rien ou pas grand-chose à leur musique mais je me disais qu’il fallait que j’écoute ça, sinon j’allais passer à côté de quelque chose d’important. A côté de ça, mon prof de trompette partait du principe qu’un musicien qui faisait du jazz, c’est parce qu’il n’avait pas réussi à bien jouer du classique !!!!  Il a fallu longtemps lutter et vraiment y croire !

Bob Iso , multi-instrumentiste et voyageur musical

▸ Tu n’es passé professionnel qu’en 1996. Qu’est-ce qui s’est passé entre temps ? Comment t’es-tu développé et fait connaitre ?

A 16 ans il y a eu un choix à faire : continuer les études dans un cursus traditionnel ou bien m’orienter pleinement vers la musique. Mes parents ne voyaient pas vraiment d’un bon œil la deuxième possibilité et m’ont très vite «convaincu» de poursuivre mes études. Je me suis retrouvé en internat à Marseille et n’ai donc plus vraiment eu de temps pour la musique.

Après ça j’ai eu un parcours professionnel très intense et enrichissant dans l’industrie.
J’avais un très bon poste, mon travail me plaisait mais ce n’était définitivement pas ce que je me voyais faire le reste de ma vie.
Dans ma tête j’étais toujours resté musicien. J’ai donc pris une toute autre direction que celle qui m’était tracée. A part ma femme qui m’a toujours soutenu, tout mon entourage, (peut-être à juste titre) pensait que c’était une folie.

Bob Iso, trompettiste de Jazz avant tout

▸ Tu t’es produit dans diverses formations musicales, dans divers styles musicaux. Peux-tu nous dire quelles étaient tes expériences préférées dans ta carrière, celles qui ont eu le plus d’impact pour la suite ?

J’ai d’abord fait du jazz en petites formations (Trios, quartets, quintets). Par la suite je suis passé à la variété en intégrant plusieurs orchestres. Je ne vais pas te cacher qu’au départ c’était surtout pour assurer le côté alimentaire. En orchestre de variétés, il y a pas mal de travail tout au long de l’année ce qui est quand même assez rassurant. Au fil des tournées j’ai beaucoup appris. Ça m’a permis d’aborder de nombreux styles de musique. Il faut être réactif et endurant. C’est vraiment une très bonne école. Toutefois il est certain que sur 4 ou 5 heures de répertoire rares sont les morceaux qui comblent les attentes de chacun des musiciens.
Par exemple, j’ai adoré jouer du funk, beaucoup moins du musette !

Les tournées m’ont également permis de rencontrer de supers musiciens dont certains sont restés des amis comme Christian ALONZO (aux claviers) et Loris CHIQUER (Batteur/Percussionniste) que l’on retrouve régulièrement à mes côtés, et avec qui je continue de jouer. Dans les conditions de tournées, quand tu passes par jour plus d’heures sur scène que dans un lit, les personnalités sont très vite mises à jour !  On se rend compte que le côté humain est encore plus important que le niveau musical. J’ai également rencontré de très bons musiciens … que je me suis efforcé d’oublier !

J’ai eu l’occasion de faire quelques enregistrements studio. C’est aussi très enrichissant car ça demande beaucoup de justesse, de concentration. En gros ça implique la recherche d’un jeu et une écoute d’une grande précision.

En règle générale, toutes les expériences que j’ai pu avoir et toutes les rencontres que j’ai pu faire m’ont été bénéfiques.

▸ Lû Ban est un projet « Pop-Jazz » que tu as initié. Peux-tu nous en dire plus sur ce trio ?

C’était une formation que j’avais montée il y a maintenant quelques années. L’idée était de reprendre des morceaux connus et de les « jazzifier ». Il s’agissait d’un trio avec clavier, basse/contrebasse et moi à la trompette et au bugle (ndlr: une sorte de petite trompette aux caractéristiques plus douces). L’idée était de faire connaître le jazz sous une forme plus abordable à un public qui aurait pu avoir quelques réticences à en écouter. Les aprioris sont encore assez tenaces sur cette musique.

Ce fut une expérience intéressante qui a durée quelques années. Le concept fonctionnait très bien à l’époque mais je n’ai pas vraiment pu développer cette formule car je tournais essentiellement en orchestre de variétés, ce qui prenait une très grande partie de mon temps. C’était également le cas des autres membres du trio. Il était très compliqué de combiner les plannings et de trouver des dates dans ces conditions. Nous avons  essentiellement joué dans le Sud Est pour des mariages, des soirées privées … puis j’ai voulu passer à autre chose et mis la priorité sur la création de ma propre musique.

Un concept electro lounge novateur mêlant trompette, bugle, melodica et electro

▸ Tu as un parcours 100% musicien ou tu as fait autre chose également à côté ? Comment t’es tu dit « je vais vivre de ce métier et de mon art » ?

Depuis que je suis revenu à la musique, c’est un travail à temps complet.
Je crois qu’un musicien n’est jamais vraiment au repos. La musique est toujours présente. Quand je ne joue pas, j’écoute ou je pense à des phrases, des sons, des ambiances.
Ainsi, il m’arrive d’être sur la route, j’ai une idée de mélodie, de ligne de basse, de rythme…,il est alors assez fréquent que je m’arrête pour enregistrer ça dans mon téléphone afin de ne rien perdre.

Après, savoir si l’on va réussir à vivre de la musique n’est pas la première question que l’on doit se poser sinon on arrête de suite !

▸ Tu as aussi un profil plus technique, d’ingénieur son, arrangeur, compositeur … quelle formation technique as tu faite ?

Je n’ai pas de formation « technique » sur le son, l’arrangement, la composition. Ça c’est fait petit à petit en étant confronté aux besoins que j’avais pour créer. J’ai quelques amis très compétents dans ces différents domaines qui ne sont jamais avares de conseils, ce qui m’a beaucoup aidé. J’ai travaillé pour quelques groupes locaux (Rock, Hip Hop…) mais j’ai surtout fait des arrangements pour les sections cuivres d’orchestres de variétés.

▸ Quels sont les instruments dont tu joues ? As-tu fait une formation spécifique pour certains (solfèges ou autres cours) ou as-tu appris toi même en autodidacte ?

Je joue de la trompette, du bugle, du clavier et de quelques « accessoires » comme du mélodica, des petites percussions…
A part la trompette et le solfège que j’ai appris à l’école de musique, le reste est venu petit à petit, en tâtonnant, en essayant de comprendre par exemple la construction des accords, l’harmonie…Il faut garder à l’esprit que la musique commence avant tout dans les oreilles.
Après, comme disait Boris Vian : « la musique, c’est le bon doigt, au bon endroit, au bon moment » !
J’ai fait un peu de sax et j’ai pour projet d’intégrer de la flûte traversière dans certaines de mes compositions. J’écris également des textes. Je ne les chante pas mais les récite… c’est plutôt dans l’idée de Lavilliers qui racontait ses voyages. C’est un peu ce que je cherche à faire avec certains de mes morceaux.

▸ Tu as un concept davantage axé « artistique » avec du live panting, en collaboration avec Jean-Marc Calvet. Peux-tu nous en parler ? Comment s’est faite la rencontre ?

J’ai rencontré Jean Marc Calvet en allant jouer dans un festival au Costa Rica, Le « Tamarindo Art Wave Festival ». Lui-même exposait pour cette occasion. Il habitait alors encore au Nicaragua. Le courant est très vite passé. Nous nous sommes retrouvés quelques temps plus tard chez lui (au Nicaragua) à refaire le monde.

Il était prévu qu’il vienne à Nice, ville dont il était originaire, pour exposer quelques mois plus tard et il a été convenu que je jouerai lors du vernissage.
En Avril 2018 il y a eu un début de guerre civile au Nicaragua. C’est en partie ce qui l’a incité à revenir dans sa région d’origine, la côte d’azur, après plus de vingt ans là-bas. C’est cette nouvelle proximité géographique qui nous a permis cette collaboration artistique. 

Depuis nous sommes toujours en contact et essayons de multiplier les événements ensemble. J’apprécie beaucoup son travail et j’aime à penser que c’est réciproque.

▸ Le monde et les artistes surtout s’apprêtent à revivre malgré le contexte international compliqué (covid, guerre ...). Qu’est-ce que tu préfères sur la scène, dans le contact avec les clients, la foule etc… ?

C’est pour moi assez bizarre que ce rapport entre les spectateurs et les musiciens, cette mise en lumière. Ça peut très vite (et très souvent) agir sur son égo. Pour cela il faut garder à l’esprit que nous sommes juste des catalyseurs, des passeurs d’émotions. Tout ceci doit nous échapper un peu afin de conserver un minimum d’humilité. La scène est indispensable pour donner vie à la musique. Elle nous permet de ne pas perdre ce côté «saltimbanque» pour lequel les musiciens sont fait. Nous sommes là avant tout pour le public. Notre rôle est d’apporter du plaisir aux gens. L’idée est que nous sommes là pour eux plus que eux sont là pour nous.

▸ On t'a déjà dit que tu ressemblais à Tortue Géniale dans Dragon ball ? ...tu connais ?

Je donne des cours de chant actuellement pour tous les niveaux et si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui voudrait faire ce métier c’est surtout le travail ,la rigueur et la passion de la musique et du chant. Et surtout, rester très humble car on apprend à tout âge et à tous niveaux !

▸ Quels sont les projets futurs, les choses que tu aimerais faire, les collaborations que tu aimerais effectuer ?

Même si actuellement c’est beaucoup moins à la mode, j’ai pour projet de sortir un album d’ici la fin de l’année.
Ce sera une façon de concrétiser mon travail de composition avec tous les musiciens et amis avec qui je travaille habituellement.
Jean Marc Calvet, mon ami peintre, expose quelques fois avec d’autres artistes dont Claude Guenard et Charlelie Couture. J’aimerais assez faire un « Music&Painting » avec les trois ensembles sur une même toile. Monter un projet avec eux sur une grosse structure scénique, gros son, mise en lumière, projection vidéo sur écran en direct….
Reste à trouver l’occasion et le lieu. Affaire à suivre !

(Propos recueillis en Mars 2022 par M8TE Agency / © M8TE)

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SONJA JANSEN – INTERVIEW

SONJA JANSEN

CHANTEUSE LYRIQUE - SOPRANO / CANTATRICE - OPERA

SONJA JANSEN - INTERVIEW

Aujourd’hui, on vous présente « une blonde qui a du coffre », une artiste lumineuse, une femme enjouée et souriante à la voix exceptionnelle, et qui a dédié sa vie au chant lyrique afin de proposer ses performances vocales lors d’événements divers à tendance haut de gamme.
Sonja a du travailler dur pour se faire reconnaître dans le milieu de l’opéra et progressivement se faire sa place dans le monde du spectacle. C’est un plaisir que nous avons de l’accueillir au sein de l’agence M8TE, de lui offrir la visibilité qu’elle mérite, et de proposer ses talents de chanteuse soprano pour vos événements prestigieux.

M8TE▸ Bonjour Sonja. Qui es-tu, peux-tu te présenter et nous raconter ton parcours ?

Sonja Jansen – Bonjour, je m’appelle Sonja je suis d’origine franco-hollandaise et suis née à Nantes. Quelques mois après ma naissance, mon père a été appelé pour travailler en Afrique de l’Ouest, plus précisément en Côte d’Ivoire.
J’y ai grandi et y ai suivi mes premiers cours de chant et de piano. Mon parcours musical a été bercé par différentes sonorités musicales, mais a réellement commencé en Afrique en intégrant une école de chant tenue par des professeurs d’origine moldave (formation russe). A 27ans, lorsque je suis rentrée en France, j’ai suivi une formation lyrique avec des chanteurs de l’opéra de Paris, eux-mêmes formés à l’école italienne, afin de poursuivre mon cursus musical.

▸ A quel âge as-tu découvert ce don pour le chant lyrique ? Quel a été le cheminement ?

C’est en intégrant l’école de musique tenue par mes professeurs (qui sont devenus par la suite mes amies) que je suis rentrée progressivement dans l’opéra. Quand je suis arrivée la première fois dans cette école, mon but était d’apprendre à chanter afin  d’intégrer un groupe à tendance « Rock » … ce qui n’avait rien à voir !!!
Ma professeur de chant a détecté un potentiel au niveau du chant lyrique et m’a progressivement amenée à aimer et à pratiquer cette discipline .
J’ai toujours aimé chanter, et de par la vie que j’ai vécu en Côte d’Ivoire, j’ai toujours été ouverte à toutes sortes de musiques. Voyant que j’avais  des capacités lyriques je me suis accrochée et j’ai énormément travaillée afin d’ avoir le niveau et de pouvoir ainsi exercer … ce qui est devenu ma grande passion. Le morceau déclencheur c’est un air de la Traviata chantée par Lara Fabian . Au début, j’étais vraiment réfractaire à l’opéra , mais ma professeur m’a progressivement fait écouter des airs d’opéra chantés par des chanteuses de variétés, et j’ai adoré !

▸ Tu as ensuite suivi un cursus de danse et de comédienne en intégrant notamment les écoles de théâtre d'Anne Roumanoff et de Michel Galabru. En quoi ces disciplines ont-elles été utiles par la suite ?

Quand je suis rentrée en France j’ai voulu parfaire ma formation et j’ai ainsi intégré une école de théâtre et de danse afin d’ avoir une formation complète. Sur scène, le théâtre est très important car l’opéra reste une pièce de théâtre chantée.
Étant très perfectionniste je voulais donner le meilleur de moi-même et être la plus expressive possible.

J’ai effectivement suivi les écoles d’Anne Roumanoff et de Michel Galabru car c’est assez complémentaire avec l’opéra.
Au niveau scénique, elles m’ont appris énormément et je n’étais pas contre faire une carrière de comédienne en parallèle (ce que j’ai pu faire en jouant diverses pièces dans divers théâtres parisiens et de province). J’ai pu découvrir la grande famille du théâtre qui reste très similaire avec la grande famille du lyrique, et le théâtre m’a apporté énormément au niveau humain. J’ai pu ainsi sortir le meilleur de moi sans pudeur et même découvrir une facette de ma personnalité que je ne connaissais pas forcément. 
La danse aussi m’a beaucoup appris la discipline et surtout à être a l’aise sur scène.  

▸ Tu t’es ensuite spécialisée en chant lyrique en Moldavie. Pourquoi ce pays et qu'est-ce qu'il pouvait t'apporter de plus que la France ?

Déjà je ne vivais pas en France et je ne connaissais la France que pendant les vacances ( je n’y ai vécu qu’à l âge de 27 ans pour rappel) du coup, ma professeur étant  moldave, elle m’a  influencé pour que je parte faire un stage de 3 mois pour suivre des cours en Moldavie avec de grands professeurs et de grands chanteurs d’opéra. J’ai ainsi pu acquérir une formation russe qui, avec la formation italienne, fait partie des meilleurs formations au monde au niveau de l’opéra. La culture slave étant très exigeante et très dure, j’ai appris la discipline et la rigueur indispensable à l’opera. 

Sonja Jansen - Une cantatrice lumineuse pour vos événements

▸ Quelle est la spécificité de la tessiture soprano et quelle est la différence principale entre l'école moldave et l'école italienne ?

Le « soprano » est une voix féminine haute (c’est à dire une tessiture dans les aigus ) qui est plus fragile du fait qu’il faut « protéger » ces aigus. Ne pas faire d’excès en tous genres et travailler régulièrement ces aigus afin de les conserver et de les rendre de plus en plus harmonieux.
Chez les femmes, il existe 3 tessitures :
1°) la « soprano » qui peut se décliner en « colorature » ( voix la plus aiguë ) avec un répertoire allant de la Reine de la Nuit à Lakmé
2°) la « soprano lyrique aiguë » , qui a un médium et des aigus plus larges
3°) La « soprano wagnérienne « qui est elle très large et très puissante.
Pour les hommes, l’équivalence sera le « ténor » qui se décline de la même manière.
Pour ma part je suis « soprano lyrique aiguë » et mon répertoire va aussi bien de Puccini à Verdi en passant par quelques airs de Mozart. Le répertoire italien et russe s’y prête très bien car il nécessite des envolées lyriques aiguës. 

La méthode des deux écoles est pour moi complémentaire. En effet la méthode moldave/ russe demande une technique visant à élargir le larynx afin de sortir une voix ronde et chaude mais qui peut parfois être au détriment des aigus.
Il existe de nombreux chanteurs russes qui sont « baryton » ou « basse » contrairement a l’Italie qui regorge de « soprano » et de « ténor ». La méthode italienne travaille sur la résonance des aigus et leur puissance. Combinée a l’élargissement russe on obtient un combo très intéressant.
Pour moi ce sont les meilleures méthodes pour apprendre l’opéra et ainsi pouvoir chanter un répertoire varié avec aisance et facilité. 

▸ De toutes tes formations, rencontres artistiques, événements ...qu'est-ce qui selon toi a vraiment permis de lancer ta carrière ?

Chaque spectacle et chaque concert étant différent, j’ai aimé toutes les représentations que j’ai pu faire que ce soit dans des petites salles ou dans des salles beaucoup plus importantes. Je pense que le moment où j’ai été le plus impressionné de chanter, c’était au palais des festivals (de Cannes) où j’ai pu interpréter des grands airs d’opéra. En effet, sur cette scène mythique ou de nombreuses stars ont pu se produire, je me retrouvais  là, à chanter, et je dois avouer que ce fut  une expérience qui m’a énormément émue. Après je me suis je me suis produit dans nombreux théâtres en France et à l’étranger. J’ai chanté au Lido , au casino de Toulouse , dans des palais à Venise … Et j’ai eu la chance de chanter pour de grandes personnalités du show-biz  et de la musique en tous genres que ce soit en France ou à l’étranger où j’ai pu faire connaître mon art et ma voix.

Sonja Jansen au Palais des Festivals de Cannes

▸ Chanteuse lyrique en événementiel, c'est assez spécifique. Qu'est-ce qui t'a conforté dans ton choix, et dans le fait que tu étais bien à ta place dans ce domaine ?

Alors effectivement le lyrique n’est pas commun, et encore moins dans l’événementiel. C’est un domaine qui demande énormément de travail de rigueur mais qui apporte beaucoup. Voir la joie et le bonheur dans les yeux des gens ça n’a pas de prix.
Quand des enfants vous disent après un spectacle qu’ils veulent faire le même métier, vous êtes heureuse . Je pense que pour y arriver il faut énormément de travail et de passion. Il faut vraiment aimer ce métier car on est confronté à beaucoup d’obstacles que ce soit dans le lyrique, ou dans d’autres genres musicaux. Je me suis fait connaître grâce a mon travail acharné.
En effet, j’ai démarré avec une petite voix, et dès que j’ai commencé à écouter d’autres chanteuses je voulais être comme elles. J’avais beaucoup d’ambition pour développer ma voix et quand je suis rentré en France après mes formation, c’est l’assiduité et le travail en continu qui m’ont permis de développer ma voix et aussi acquérir une aisance scénique pour pouvoir exercer partout et ainsi me faire connaître. Pour parler de ma famille, quand je leur ai dit que je voulais devenir chanteuse, ils étaient un peu sceptiques. En revanche, quand je leur ai dit que je voulais faire de l’opéra, c’est passé un peu mieux 😀 . Mes parents m’ont toujours soutenu malgré la peur de l’inconnu de ce métier et ils ont été un précieux soutien.

Osez l'Originalité avec une chanteuse d'Opéra pour vos événements !

▸ Tu as un parcours international, axé "people" et as joué devant pas mal de célébrités. As-tu des anecdotes ou souvenirs particuliers de ces soirées pour lesquelles tu es intervenue ?

Ah ah …oui alors effectivement j’ai eu la chance de pouvoir chanter en Afrique de l’Ouest, en France, en Allemagne, en Italie, et dans bien d’autres pays où j’ai pu faire connaître ma voix est où j’ai pu exercer mon art. Et j’ai ainsi pu chanter devant de grandes personnalités qu’elles soient africaines ou françaises, et notamment pour le président de la Côte d’Ivoire, Massimo Gargia ,Orlando (frère de Dalida ndlr), les frères Bogdanov, Henri jean Servat …. De nombreuses personnalités du show biz ne connaissant pas forcément l’opéra ont toujours été très étonnées quand je me suis mise à chanter, me disant que j’avais pas forcément le physique de l’emploi (rires ). Je pense que tous les gens que j’ai rencontré m’ont marqué d’une manière ou d’une autre, que ce soit par leur personnalité ou leur travail. Les frères Bogdanov étaient des puits de science que j’adorais écouter lors des dîners organisés par Massimo Gargia.

▸ As-tu déjà toi-même donné des cours, ou envisages-tu de le faire, et quels conseils peux-tu donner à quelqu'un qui souhaiterait faire une carrière artistique similaire ?

Je donne des cours de chant actuellement pour tous les niveaux et si j’avais un conseil à donner à quelqu’un qui voudrait faire ce métier c’est surtout le travail ,la rigueur et la passion de la musique et du chant. Et surtout, rester très humble car on apprend à tout âge et à tous niveaux !

Sonja, en tenue d'époque, lors d'un festival à Venise

▸ Si tu avais eu un parcours de vie différent, qu'est-ce que ferait Sonja Jansen comme métier aujourd'hui ?

Si je n’avais pas fait ce métier, j’aurais été sans aucun doute vétérinaire, ou j’aurais fait un métier en rapport avec les animaux.
Les animaux sont ma grande passion et j’ai eu la chance en vivant en Afrique de pouvoir voir de nombreuses espèces dont certaines malheureusement en voie de disparition.

▸ Quels sont tes futurs projets professionnels. Quelle est la suite pour Sonja ?

J’ai plein de projets , j’ai envie de faire pleins de choses ,de visiter le monde, de rencontrer diverses personnes.
Plus concrètement, j’ai de nombreux spectacles en prévision mais aussi un projet qui me trotte dans la tête depuis pas mal de temps à savoir un mélange de genres musicaux.

▸ As-tu un secret caché ? 😉

Ahaha J’adore la question.
Jusque-là j’ai été très vague mais oui j’ai un secret …. Mdr … à vous de deviner. 
C’est tout …..pour le moment 😉

(Propos recueillis en Avril 2022 par M8TE Agency / © M8TE)

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